Flash back: Un esprit Évyen et un démon (fermé: Liar Kyova-Elaewen Felkor)

Mistory, la forêt des lueurs, Sept ans plus tôt...

C'était l'été. Je courais dans les bois malgré la grande chaleur, riant comme une enfant, comme la petite que j'étais. Je faillis de tomber plusieurs fois, trébuchant sur les racines saillantes des arbres de la forêt, où mille lueurs cintillaient ce jour là, un jour de grand et éclatant soleil.
Comme toujours, je commençai à entendre des voix de partout, mais cette fois, ça ne me dérangeait pas tellement. J'imagine que j'avais l'habitude, et ce n'était plus étrange.
Ce qui me tracassait, c'était le pourquoi. Pourquoi j'entendais toutes ces voix, alors qu'il n'y avait personne, ou ne semblait y avoir personne: parfois, je voyais des lumières difformes voler devant moi, mais elles se confondaient toujours avec les lueurs de la forêt.
J'avais déjà demandé avec des grands gestes à Mist si il entendait des voix, lui aussi, mais ses réponses semblaient toutes négatives. Et je ne croyais pas que ça soient l'œuvre des fées, ou des feux follets farceurs.
Mon rire continua tandis que je m'allongeais sur l'herbe et posais ma tête sur une vieille souche. Ce n'était pas la position la plus commande, mais de là, je pouvais voir le ciel bleu entre les feuilles.
Toute joyeuse, j'essayai de faire taire les Voix. Je me souvenais de l'avoir fait une fois auparavant, pour quelques segondes, qui me parurent merveilleuses: j'avais éprouvé la paix.
Mais la question m'empêchait de me concentrer pour fermer mon ame: pourquoi? Qui étais-je pour entendre ces Voix? Peut être...Peut être maman et papa l'avaient dit, quand je n'étais encore que très petite. Mais je ne m'en souvenais pas. La seule chose que je savais de mes parents, c'était qu'ils m'avaient baptisée Elaewen. Et qu'à coup sûr, c'étaient des elfes, puisque j'en étais une. Mais je savais qu'il y avait autre chose, tout simplement parce que les autres elfes n'entendaient pas les Voix. Je leur avais posé la question, et ils m'avaient regardé de travers, sans rien dire.
Les autres elfes étaient froids envers moi, comme si je n'étais pas l'une des leurs. Ça m'attristait un peu.
"N'y a-t-il personne à qui parler dans cette forêt?", je demandai tout haut.
Comme pour répondre, Mist se pointa devant moi. Je le carressai en disant:
"Toi, tu viens toujours à la bonne heure. Mais je peux pas te parler clairement, à toi."

Si j'avais pus faire du bruit, mon baillement aurait résonné dans toute la forêt. Tandis que j'ouvre mes "yeux" avec une lenteur empreinte de fatigue, j'annalyse tout ce qu'il y a autour de moi. sous cette forme, je ressens tout. Les âmes, je vois leur couleur comme des milliers d'étoiles. Lorsque je me rend compte à quel point j'apprécie de sentir ainsi le monde s'étendre autour de moi et me révéler ses moindres secret, je regrette un peu de devoir rendre cette forme. Mais j'ai promis, alors je le ferais.Je me demande pourquoi je ne désobéis pas un instant mais l'idée me semble tellement étrange que je n'y réfléchis pas plus que ça.
Je décide de me concentrer sur ma quête d'une personne pouvant m'aider à trouver ma nouvelle forme. je ne sais pas vraiment qui je pourrais trouver mais notre chef a bien dit que je trouverai rapidement quelqu'un pouvant me ressentir plus que les autres personnes alors je lui fais confiance. Je ratisse tout d'abord ce qui semble être une ville, espérant la trouver dans cette masse de personnes qui me sembles tout aussi variées que semblables. Mais elle n'y ai pas, personne ne remarque l'ombre aux yeux rouges passant furtivement sur les murs des maisons. Cette nouvelle me déçois, et je comprend l’intérêt de changer de forme.
je passe ensuite à une steppe déserte, je me glisse entre les pierres des temple mais personne ne me voit. Personne n'entend mes soupirs lassés qui ne font que s'accumuler tandis que je ne trouve personne. Pas le moindre être vivant ne semble remarquer ma présence. J'aimerais faire quelque chose pour ça, mais ça ne servirai à rien. Je pourrais très bien me servir d'une âme pour communiquer mais ça ne changerait rien à mon problème. Il faut que je continue à chercher.
Je décide enfin de chercher dans une forêt. Toutes les âmes des bêtes qui vivent là encombre un peu ma perception éthérée mais j'arrive tout de même à repérer quelques âmes un peu différentes. Quelques voyageurs s'extasiant sur la beauté du paysage. Moi, je ne le vois pas et je commence à les détester pour savoir des choses que je ne perçois pas moi même. Je comprend alors l'importance d'avoir une forme matèriel dans ce monde. L'immatérialité a peut être du bon mais ce n'est vraiment pas pratique ici.
Enfin, je vois une personne. Son flux est très différent des autres, je le sens. Je m'approche doucement d'elle et me glisse à ses côté. Elle parle à l'âme d'une autre bête. Un loup, au vue de ce que je vois de son âme. Je souris mentalement en voyant que l'animal comprend les paroles de la jeune fille mais que, elle, non. Je murmure alors, comme si ça pouvait servir à quelque chose:
-Tu crois vraiment qu'il va te répondre?

Je ris encore un peu, passant mes doigts dans la fourrure blanche comme neige de l'animal. Tandis que je murmurais à Mist, quelqu'un m'interpella:
"Et tu crois vraiment qu'il va te répondre?
-Non., je déclarai, très claire, répondant à la personne. J'avais sorti ça machinalement, sans faire attention à qui je parlais.
Je réalisai ensuite que c'était une Voix, et demandai, moitié fâchée:
-Ça vous arrive, aux Voix, d'êtres silencieux et de laisser la paix aux condamnés à vous entendre?
Mais il y eut un déclic dans ma tête: jamais une Voix m'avait parlé, m'avait adressé la parole au sens propre. Je n'entendais que ce qu'ils disaient sans faire attention à moi. Et là, d'un coup, hop, quelqu'un me disait vraiment quelque chose à moi, Elaewen Felkor.
Moi qui pendant douze ans avais été déconcertée par le bruit dans ma tête, mais c'étaient des mots qui ne me mentionnaient pas. C'étaient des conversations qui ne me touchaient pas, en principe.
Je décidai alors de ne pas m'opposer à cette Voix là. Elle pourait peut être m'en dire plus sur ce qu'il m'arrivait.
-Je heu...suis heu...désolée? C'est que vous êtes souvent assez pénibles à entendre. C'est la première fois...que je dialogue avec une voix...Tu m'entends?
Je plissai les yeux, essayant de découvrir la source de la Voix. Je distingue une forme étrange encerclée par une faible aura devant moi.
-C'est toi, là, non?, je demande, en la pointant du doigt. Je peux te poser une question? Pourquoi est ce que je vous entends? Je suis folle?

-Je heu...suis heu...désolée? C'est que vous êtes souvent assez pénibles à entendre. C'est la première fois...que je dialogue avec une voix...Tu m'entends?
-C'est toi, là, non?, je demande, en la pointant du doigt. Je peux te poser une question? Pourquoi est ce que je vous entends? Je suis folle?
La fille m'a répondue! Surprise est joie s'emmêlent en moi. Ce doit être elle, celle que je dois trouver pour qu'elle me donne ma forme matèriel. Mais, tandis qu'elle me parle, elle fait allusion à d'autre voix. je réfléchis un peu puis remarque des flux très léger qui virevolte un peu partout dans la contrée autour de moi. Presque infime, ils le sont beaucoup trop pour être remarqué par des êtres normaux. Ainsi, cette fille peu entendre les voix des âmes immatèriel. Je souris intèrieurement et répond:
-Bien sur que je t'entend! Sinon comment j'aurai pus te parler?
Cette fille semble bien seul, avec ces voix. Je sens bien qu'elles sont encombrante donc je décide d'être patient, pour une fois, et de lui répondre calmement:
-je ne pense pas que tu sois folle. Chez moi, ce sont plutot les personnes qui m'entendent pas qui aurait étés très embêtés. En faite, je pense qu'il ne verrait rien d'autre qu'un ballet d'ombre dans les ténèbres.
Je ris légèrement. Cette fille est très amusante, en fin de compte. Elle semble tellement timide avec tout ça, et tellement fragile que j'en trouve presque comique le faite qu'elle parle a une ombre. On dirait presque une gamine qui s'invente des amis imaginaire. Sauf que je ne suis pas imaginaire.

"Bien sur que je t'entends! Sinon comment j'aurai pu te parler?"
"Je ne pense pas que tu sois folle. Chez moi, ce sont plutot les personnes qui m'entendent pas qui aurait étés très embêtés. En fait, je pense qu'il ne verrait rien d'autre qu'un balai d'ombre dans les ténèbres."
Je le scrutai, enfin, je le scrutai dans la mesure du possible, considérant que je ne voyais qu'une puissante lumière émaner de nulle part. Je haussai un sourcil, puis lâchai:
"T'es drôle, toi. Il y a des gens sourds mais pas muets en même temps."
C'est vrai, quoi, "Bien sur que je t'entends! Sinon comment j'aurai pu te parler?" n'était pas un argument valable. Je réfléchis un peu plus à son autre commentaire, m'arrêtant sur chaque mot. Déjà, je n'étais pas folle, à priori, ce qui était déjà satisfaisant. Mais après, dans la phrase suivante...Balai? Pourquoi balai?
"Les sorcières et sorciers ont des balais dans les contes. Mais je ne crois pas que tu en sois un. En fait...Tu es qui? Quoi? Pourquoi tu es venu ici? Comment? Pourquoi tu me parles à moi et pas aux champignomes à ta gauche? Et surtout, pourquoi un balai?", je sortis soudain.
Maître Shnoulle m'avait appris que c'étaient les questions qu'il y a longtemps on faisait aux étrangers quand ils nous approchaient. Bien sûr, maintenant, on sort juste la conversation avec les mots qui viennent sur le moment.
En attendant la réponse de la Voix, je jetai un coup d'œil aux champignomes qui roupillaient tout en ronflant, à leur habitude. Il était vrai qu'engager la discussion avec eux n'était pas très tentant. Et les réveiller plutôt dangereux. Surtout si ils étaient d'humeur particulièrement massacrante et qu'ils lâchaient leurs petits pets fétides.
Non, définitivement, c'était une mauvaise idée.
Pendant que je pensais à ce qu'avait dit Maître Shnoulle à propos de la cueuillette des racines de champignomes, je réalisai que Mist était toujours là.
-Tu peux partir, Mist.

"Les sorcières et sorciers ont des balais dans les contes. Mais je ne crois pas que tu en sois un. En fait...Tu es qui? Quoi? Pourquoi tu es venu ici? Comment? Pourquoi tu me parles à moi et pas aux champignomes à ta gauche? Et surtout, pourquoi un balai?"

Je l'observe calmement partir dans des délires à propos des sorcières. Je ne sais pas vraiment ce que c'est, une sorcière. Apparemment, une spécialité locale. Elle s'est égalemment mise à parle de champignome. Elle m'indique un coin, mais je ne vois que des petites taches lumineuse. Ensuite, elle se tait et semble réfléchir. C'est très étrange de la voir. Je n'arrive pas à savoir si elle est curieuse, effrayé, contente ou en colère. Je me demande si ils sont tous comme ça, ici. Si oui, ça peut être amusant mais ça va vite devenir énervant. Je ne sais pas bien ce que je préfèrerais. Lorsqu'elle finis ses monologue et s'est réfléxion, elle chasse son loup. Tout comme je n'ai pas sus pourquoi elle parlait de balais, je ne comprend pas pourquoi elle le chasse. Si c'est par ce qu'il risque de dire à tout le monde qu'elle parle à des ombres, ça risque d'être compromis. Après tout, ce loup ne serait pas pris au sèrieux si il se mettait à parler.
"Donc, récapitulons. Tu me demandes qui je suis, ce que je fais là et comme je suis arrivé là. On va synthétiser le tout, ok?"
Je prend quelques seconde pour mettre en place une explication clair, explicite, et où je n'aurais pas à partir dans trop de détail, et aussi où je ne l'effrairais pas.

"Je m'appelle Liar, je viens d'un autre monde ou tout est immatèriel. Je suis là pour aider à la gestion de ce monde, enfin celui-là car il n'y a rien à faire, vous vous gérez très bien tout seul car mon patron me juge inapte aux grandes responsabilités. Je suis venue ici il y a un bail, et je viens de me réveiller car j'ai en charge cette époque. Mais pour pouvoir intervenir, je dois avoir une forme matèriel. Comme tu peux le voir, ma vrai forme ne sert pas à grand chose, ici. Pour cela, j'ai besoin que quelqu'un me fasse une apparence et, pour cela, il faut que cette personne puisse entendre les être immatèriel. Et on dirait bien que tu es l'une des rares personnes à le pouvoir, ici."

"Je m'appelle Liar, je viens d'un autre monde ou tout est immatèriel. Je suis là pour aider à la gestion de ce monde, enfin celui-là car il n'y a rien à faire, vous vous gérez très bien tout seul car mon patron me juge inapte aux grandes responsabilités. Je suis venue ici il y a un bail, et je viens de me réveiller car j'ai en charge cette époque. Mais pour pouvoir intervenir, je dois avoir une forme matèriel. Comme tu peux le voir, ma vrai forme ne sert pas à grand chose, ici. Pour cela, j'ai besoin que quelqu'un me fasse une apparence et, pour cela, il faut que cette personne puisse entendre les êtres immatèriels. Et on dirait bien que tu es l'une des rares personnes à le pouvoir, ici."
Je l'écoutai très calmement, mais oui, ses mots avaient du sens. Encaisser toutes ces informations dans ma tête n'était pas bien difficile: en gros, les Voix sont donc des esprits. Et cet "esprit" là était soit disant venu pour aider Mistory... Mais après, il ME demandait de lui faire une apparence.
"Je ne sais pas si je t'aime bien où si il vaut mieux que je te dise non. J'ai vécu presque onze ans avec les loups, donc je ne connais pas grand chose à Mistory: mais si il y a une chose que Maître Shnoulle (celui qui vit dans le hêtre un peu plus loin) m'a dit, c'est que Mistory s'est débrouillée depuis des générations sans beaucoup d'aide, je dirais même plus: sans presque de "gouvernement". Alors, est ce qu'intervenir te sera vraiment utile? Non, je ne crois pas. Et puis, même si c'était nécéssaire, je ne sais pas comment donner une forme matérielle aux esprits."
Je repensai au balai, mais ne posai pas la question à nouveau. Les contes...Les espèces de masse de pages de forme rectangulaire, le tout un peu brûlé. Le papier était rempli de symboles bizarres, "l'écriture du royaume voisin" selon Maître Shnoulle. Il avait rapporté 5 contes d'un voyage au delà de la frontière des monts Phéragos. Il m'avait dit que je pouvais regarder les images, puisque je ne pouvais pas lire. Sur l'une des gravures était représenté une sorcière, enfin, c'est ce que disait Maître Shnoulle: que les habitants de l'autre royaume transformaient les sorcières dans leur tête. Ici, les sorcières sont comme des personnes normales, sauf qu'elles ont une "sensibilité" très développée par rapport à toutes les sortes de magie. La sorcière du conte, elle, portait bien un balai.

"Je ne sais pas si je t'aime bien où si il vaut mieux que je te dise non. J'ai vécu presque onze ans avec les loups, donc je ne connais pas grand chose à Mistory: mais si il y a une chose que Maître Shnoulle (celui qui vit dans le hêtre un peu plus loin) m'a dit, c'est que Mistory s'est débrouillée depuis des générations sans beaucoup d'aide, je dirais même plus: sans presque de "gouvernement". Alors, est ce qu'intervenir te sera vraiment utile? Non, je ne crois pas. Et puis, même si c'était nécéssaire, je ne sais pas comment donner une forme matérielle aux esprits."
Je pars dans un grand rire, à peine contenue tandis qu'elle parlait. Cette situation me parait tellement amusante. D'habitude, on me reproche à moi d'être un gamin mais ici, j'ai envie de lui dire combien je la trouve naïve et puéril avec ses histoires de sorcières. Elle est si innocente avec ses question sans queue ni tête et ses raisonnements à la fois absurdes et tout à fait censés.
Lorsque j'arrive enfin à aligner deux pensées à son propos sans éclater de rire, je commence à me demander ce qui ne va pas chez elle. Elle est seule, dans une forêt, alors que j'avais nettement remarqué que les habitants de ce monde aimait se rassembler. De même, elle m'a traité d'esprit. Hors, je n'en suis pas un. Je ne sais pas bien comment on appelle notre race ici, vue que nous ne nous appelons pas chez moi; notre race étant la seule existante. Elle me confond sans doute avec ces flux très léger qui volent autour d'elle. Après quelques minutes de rélfexion, je lui répond:
"en faite, quand je parlait d'aider, c'est juste ce qu'on m'a demandé de faire. En vérité, je suis là juste pour m'amuser. Mais bon, si je peux un peux améliorer ce monde, je n'aurais rien contre. Et, pour que tu me donnes une apparence, il faut juste que tu la dessine comme je te le demande. C'est tout."
Je réfléchis un peu avant de demander:
"Au faite, est-ce que le vieux qui te parle des sorcière t'a aussi parlé d'une race vivant dans un autre monde? Ou qui sera très proche de l'immatèriel?"

"En fait, quand je parlait d'aider, c'est juste ce qu'on m'a demandé de faire. En vérité, je suis là juste pour m'amuser. Mais bon, si je peux un peux améliorer ce monde, je n'aurais rien contre. Et, pour que tu me donnes une apparence, il faut juste que tu la dessine comme je te le demande. C'est tout."
"Au faite, est-ce que le vieux qui te parle des sorcière t'a aussi parlé d'une race vivant dans un autre monde? Ou qui sera très proche de l'immatèriel?"
Il riait aux éclats, s'esclaffait, était plié en deux. Je le fixai de mes yeux bleu-vert avec un regard noir. Au final, je le détestais définitivement. Si j'allais le dessiner, il devait se préparer à être légèrement défiguré. Mais de toutes façons, je n'avais pas envie de donner une forme matérielle à un idiot de pacotille.
"Et tu crois vraiment que je vais faire plaisir à un soit disant être supérieur qui veut une forme matérielle pour empoushtougnouker le monde? Tu sais, obéir n'a jamais été mon truc. Si tu t'attendais à ce que je te trouve mignon et que je veuille te dessiner, tu peux déjà faire demi tour, je te jure que je suis une ennemie redoutable quand on me dérange. Même pour les Voix et les races hyper-puissantes supérieures venues d'un autre monde. Alors soit tu fiches le camp, soit tu rabats ton caquet, soit...
Je réfléchis un instant. La pauvre petite chose, c'était lui, dans l'histoire. Peut-être bien que...
"...Soit tu me trouves un saphir de la couleur de mes yeux et tu me le rapportes. Pas plus clair, pas plus foncé. Et ne perds pas de temps à penser que je vais m'en faire un gros bijou à montrer fièrement. En réalité, je vais le réduire en poussière pour faire le dessin que tu me demandes. La poudre de saphir diluée dans l'eau est une peinture qui s'intègre bien au papier. Et au passage, si tu veux des couleurs dans ta forme matérielle, tu me trouves des Mill jaunes, des paquerettes et des coquelicots. Pour le marron, je ferai avec ce qu'on a."

"Et tu crois vraiment que je vais faire plaisir à un soit disant être supérieur qui veut une forme matérielle pour empoushtougnouker le monde? Tu sais, obéir n'a jamais été mon truc. Si tu t'attendais à ce que je te trouve mignon et que je veuille te dessiner, tu peux déjà faire demi tour, je te jure que je suis une ennemie redoutable quand on me dérange. Même pour les Voix et les races hyper-puissantes supérieures venues d'un autre monde. Alors soit tu fiches le camp, soit tu rabats ton caquet, soit...
...Soit tu me trouves un saphir de la couleur de mes yeux et tu me le rapportes. Pas plus clair, pas plus foncé. Et ne perds pas de temps à penser que je vais m'en faire un gros bijou à montrer fièrement. En réalité, je vais le réduire en poussière pour faire le dessin que tu me demandes. La poudre de saphir diluée dans l'eau est une peinture qui s'intègre bien au papier. Et au passage, si tu veux des couleurs dans ta forme matérielle, tu me trouves des Mill jaunes, des paquerettes et des coquelicots. Pour le marron, je ferai avec ce qu'on a."

Je soupire légèrement. Est-ce que cette fille se moque de moi? Où bien est-ce qu'elle est vraiment idiote? Je ne comprend vraiment pas les personnes de ce monde. Elle avait l'air gentille, et pourtant elle est maintenant cassante. Pourtant, je n'est rien fait d'autre que lui exposer la situation. Et rire, évidemment. Mais on ne peut pas m'en vouloir par ce que j'amuse, non? J'espère que tout le monde n'est pas comme elle, ici. Je lui demande gentiment de l'aide et voilà qu'elle part dans délire. Et ensuite, c'est comme si j'avais tout fait mal. C'est de sa faute, si elle cassante! Ce que je lui demandais n'est pas très compliqué, je le demande poliment et voilà que c'est ma faute. Je trouve ça énervant, je me demande ce que je doit faire.
Je réfléchit longuement, avant de sourire doucement. Enfin, elle le voit pas mais elle est tellement susceptible que je sais qu'elle le remarquera. Et, enfin, je décide de renter dans son jeu et répondant cyniquement:
"Et tu crois que tes cailloux se trouvent au coin de la rue? Et ils ont ni âme, ni magie, que je sache. Comment tu veux que je les remarque? Tu es vraiment énervante, tu sais. Tu te met a penser que je me moque de toi, c'est ça? Ca se voit que tu as toujours était seul. Et je ne dit pas ça avec pitié. Tu devrait te montrer plus aimables, tu as autant à gagné que moi là-dedans, tu sais. Si les loups, les champimachin et les vieux barbus sont les seuls personnes à qui tu n'es jamais parlait dans ta vie, c'est vrai que tu n'as pas grand chose à répondre à quelque comme moi mais tu pourrais faire un effort. Ce que je te demande là, c'est pas une prière. Si tu me rends matèriel et bien, et bien tu pourras parler a quelqu'un d'autre que ton loup. Et vue la tête que tu as fais, tu as sans doute aussi envie de comprendre ce que sont c'est voix. De plus, tu n'as pas à t'énerver à cause de moi par ce que les autres voix ne te répondent pas! Je me suis réveillé il y a pas longtemps, tu sais. Tu penses que je devrais me raccrocher à toi ou partir, queue entre les jambes? Tu es seul, c'est tout. Et le pire, c'est que tu le dissimules mal."

"Et tu crois que tes cailloux se trouvent au coin de la rue? Et ils ont ni âme, ni magie, que je sache. Comment tu veux que je les remarque? Tu es vraiment énervante, tu sais. Tu te met a penser que je me moque de toi, c'est ça? Ca se voit que tu as toujours était seul. Et je ne dit pas ça avec pitié. Tu devrait te montrer plus aimable, tu as autant à gagné que moi là-dedans, tu sais. Si les loups, les champimachin et les vieux barbus sont les seuls personnes à qui tu n'es jamais parlait dans ta vie, c'est vrai que tu n'as pas grand chose à répondre à quelque comme moi mais tu pourrais faire un effort. Ce que je te demande là, c'est pas une prière. Si tu me rends matèriel et bien, et bien tu pourras parler a quelqu'un d'autre que ton loup. Et vue la tête que tu as fais, tu as sans doute aussi envie de comprendre ce que sont c'est voix. De plus, tu n'as pas à t'énerver à cause de moi par ce que les autres voix ne te répondent pas! Je me suis réveillé il y a pas longtemps, tu sais. Tu penses que je devrais me raccrocher à toi ou partir, queue entre les jambes? Tu es seule, c'est tout. Et le pire, c'est que tu le dissimules mal."
Je lui souris. C'est drôle, voir comment les gens me regardent quand je leur sourit au milieu d'une discussion: tout déroutés, l'air de dire "Mais c'est quoi son problème...?". Je décidai quand même de me reprendre:
"Seule peut être. Énervante peut être. Mais tu peux parcourir des kilomètres et tu ne trouveras personne qui puisse t'entendre. Tu me vois peut être comme une gamine capricieuse qui ne sait pas ce qu'elle veut, mais je sais parfaitement ce que je veux: t'aider. Après, c'est ton choix: si tu laisse tomber, ça fera une voix de moins dans ma tête."

Cela dit, je pris une poignée de terre dans ma main et commençai à l'étaler sur une feuille de papier que j'avais sorti de ma poche, formant une fine silhouette.
J'arrachai ensuite une mill jaune à côté de moi, et en triturai soigneusement les pétales. "Une jolie couleur de cheveux.", je maugréai pour moi même tandis que j'en plaçai sur la tête de la silhouette initiale.
Je commençai à réfléchir au sujet de ces fleurs:"On les appelle les mil jaunes, mais elles donnent des pigments oranges... Il n'empêche qu'à l'état naturel, elles sont jaunes. C'est bizarre, tout de même..."

"Seule peut être. Énervante peut être. Mais tu peux parcourir des kilomètres et tu ne trouveras personne qui puisse t'entendre. Tu me vois peut être comme une gamine capricieuse qui ne sait pas ce qu'elle veut, mais je sais parfaitement ce que je veux: t'aider. Après, c'est ton choix: si tu laisse tomber, ça fera une voix de moins dans ma tête."
Elle me répond cela subitement avant d'entamer un étrange travaille. Je suppose que c'était pour m'aider.
Je l'observe faire. ses gestes sont habiles et précis. Je me rapproche un peu. je ne vois rien, a part la fine aura de vie de la fleure qu'elle vient de prendre et de m'en expliquer les couleurs. Des histoire de fleures jaunes devenant oranges. J'allais ouvrir la bouche pour lui répondre cyniquement que je n'en ai rien à faire, et que je n'y connais rien mais je me retiens. je me tais. Elle est de bonne volonté, elle veut bien faire. Je ne veux pas me dire que je fais ça par politesse. Quel démon serait assez idiot pour faire quelque chose par politesse, envers une humaine. Par simple habitude, je me dis que je fais ça par simple respect. Le respect m'est déjà plus familier que ça. Et de toute façon, dire que je ne savais pas de quoi elle parlait m'aurait rendue imbécile. un petit démon inculte qui ne connait rien du monde dans lequel il débarque. je passe à deux doigts de penser que c'est pitoyable. De peu, je me retiens. Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie de savoir. Après quelque secondes de silence, je demande:
"c'est comment, jaune. Orange. C'est quoi?"
J'aurais bien aimer lui demander autre chose. je visualisais vaguement ce qu'était un loup, un vieillard mais elle avait parlait d'autres choses qui m'était inconnue, invisible à leur actuelle. Je me sentais à la fois triste de ne rien voir de cela et amusé, de trouver ainsi un monde que l'on ne peut sentir qu'à travers des sens comme la vue ou l'ouïe.

"C'est comment, jaune. Orange. C'est quoi?", me demanda-t-il.
Je plaquai une main sur ma bouche: il ne savait pas...Après tout, il avait parfaitement le droit, ce n'était pas de sa faute. Le problème, c'était moi: comment lui expliquer les couleurs?

"Hé bien... Le soleil, le feu, je ne sais pas si ça représente quelque chose pour toi, mais c'est un peu comme ça, le jaune. En sensation, c'est une espèce de...chaleur pâle. Tu vois, le jaune, c'est ça., je tentai d'expliquer, lui montrant une mill non loin. Et le orange... c'est une chaleur plus vive. C'est avec ça que je suis en train de faire tes cheveux; mais si tu restes avec moi jusqu'en fin de journée, je peux te montrer."

Il pourait voir le coucher de soleil, quand le ciel est orange... Puis je me mis en tête de lui en dire plus au sujet des couleurs.

"Le orange et le jaune sont des couleurs, tout comme le bleu. Le bleu, c'est plus froid. Regarde le ciel; à cette heure-ci il est bleu."

Mon charabia n'avait peut être aucun sens pour lui, mais il allait comprendre quand il commencerait à sentir le vent froid sur sa peau.

"Hé bien... Le soleil, le feu, je ne sais pas si ça représente quelque chose pour toi, mais c'est un peu comme ça, le jaune. En sensation, c'est une espèce de...chaleur pâle. Tu vois, le jaune, c'est ça., elle tenta d'expliquer, me montrant une mill non loin. Et le orange... c'est une chaleur plus vive. C'est avec ça que je suis en train de faire tes cheveux; mais si tu restes avec moi jusqu'en fin de journée, je peux te montrer. Le orange et le jaune sont des couleurs, tout comme le bleu. Le bleu, c'est plus froid. Regarde le ciel; à cette heure-ci il est bleu."
Je tente de comprendre. Quelque fois, à travers les bribes de souvenir de mon sommeil, il y a des images du monde extèrieur. Des images comme celle que voit les êtres de ce monde. je me souviens vaguement du ciel. Du soleil. Sans que ce ne soit très précis, je suis heureux d'avoir ne serait-ce qu'une idée de ce que c'est. J'aurais bien, maintenant, lever les yeux pour voir le ciel mais le ciel n'a pas d'âme.
Je me tais et observe. un peu elle, un peu le reste. Les traces de vie, autour. Il y a des arbres, des plantes. je vois, au lointain, la silhouette de quelques bêtes sauvages. Je crois que j'ai envie de voir le monde, en vrai. J'ai hate. Je commence à m'ennuyer. Je voudrais jouer à quelque chose. Je réfléchis un peu. Je ne savais pas à quoi jouer avec cette fille. Peut être qu'elle voudrait pas.  Je réfléchis encore un peu. Je me demande encore à quoi ressemble des milliers de choses, de ce monde. Des choses utiles, des choses qui ne le sont pas. Je n'aime pas apprendre, mais je serais bien obliger. Il fallait tout de même que je prenne de l'avance. je décidais donc de chercher à savoir l'une des premières choses que je verrais, sans doute.
"Et toi, tu ressembles à quoi?"

"Et toi, tu ressembles à quoi?", il me demanda.
Je fermai les yeux pour mieux y réfléchir. Je n'avais jamais remarqué qu'une chose si simple pouvait être si compliquée, mais je n'avais pas envie de laisser tomber.
"Imagine toi une petite fille. Mes cheveux sont couleur de terre humide, la terre en dessous de toi. Mes yeux sont les rivières bleues, le bleu que je t'ai déjà expliqué, mais ils sont aussi verts: le vert, c'est l'herbe."
Mais comment pouvait-il comprendre le marron si il ne connaissait pas la terre? L'explication par des mots ne servait à rien: la solution, c'était sa forme matérielle.
"Je comprends que tu sois un peu perdu. Mais ne t'inquiètes pas, les yeux que je te dessine verront devant toi et des kilomètres plus loin."

Je me dépêchai d'esquisser deux yeux verts sur la feuille, puis finit le visage et m'attaquai aux vêtements. Étaient-ils vraiment nécéssaires? Je ne le saurai jamais, mais une chose est sure: ça rend cette histoire moins gênante.
Après quelques derniers traits pour bien définir les contours, je lançai un "hum" satisfait.

"Elle est là. Ton apparence; je suppose que tu veux juste la prendre et filer, oublier la folle que tu as dénichée dans un coin de la forêt et qui te l'a donnée."

Je ne put m'empêcher de ressentir un pincement au cœur: à tous les coups, il va partir, et je serais toute seule à nouveau. J'imaginais que je n'étais digne de la compagnie de personne, sauf celle des loups. Mais les loups ne parlent pas.